Sexologie

Le Rabouilleur a décidé de faire augmenter son référencement dans les moteurs de recherche de la Toile. Le meilleur moyen d’augmenter le niveau de référencement consiste à parler de la sexualité. Les magazines féminins l’ont bien compris depuis belle lurette, car ils ne parlent que des sujets suivants :
sexo, psycho, maquillage, fringue, cuisine, décoration intérieure, éventuellement réussite sociale et réseautage.
Le sujet porteur par excellence pour tous ces magazines reste le plaisir des sens, au féminin et au masculin. Avec un cas d’école :
Gisquette Michu ne parvient pas à atteindre le septième ciel avec son petit fiancé, un lourdaud incurable nommé Christian Chevallier-Danceny.
Vous noterez que le sept est un chiffre magique, mais pas de chance pour Gisquette, elle reste bloquée au sixième étage, comme l’immonde George Sand, sur laquelle on pourrait dire bien des choses. La première des choses étant que l’orgasme libère dans le cerveau une neurohormone de l’attachement, l’ocytocine, et donc les femmes an-orgasmiques comme cette truie en rut de George Sand ne s’attachent jamais. La seconde chose étant que la grand-mère paternelle d’Aurore Dupin, en charge de son éducation, appartenait sans AUCUN doute à l’abjecte et satanique franc-maçonnerie féminine, source de sa fortune matérielle.
A partir de cet énoncé de base, trois pistes de solution se dessinent :
1/ la rubrique sexologie des magazines féminins
2/ les forums sur la Toile dédiés aux troubles de jouissance
3/ le vrai professionnel en chair et en os, autrement dit, le ou la sexologue diplômé de la faculté de médecine
Pour une fois, le Rabouilleur va dire du bien des suppôts d’Hippocrate, mais une fois n’est pas coutume ! De plus, le Rabouilleur n’a nulle intention de commettre un délit d’exercice illégal de la médecine, prévu et réprimé par le code de la santé publique. A chacun son métier : au Rabouilleur, la logique théorique, au thérapeute, les travaux pratiques. Et bonne chance aux patients !
Les deux premières pistes ne sont pas vraiment recommandées par le Rabouilleur pour ces raisons :
Les magazines féminins vont vous peindre les lunettes en rose.
les forums sur la Toile vont vous peindre les lunettes en noir.
Il importe de le savoir :
Seul, le ou la véritable professionnel(le) sera à même de résoudre un problème non trivial.
En effet, les magazines féminins ne donnent que des remèdes de grand-mère qui sont néanmoins efficaces dans 90% des cas de la vie quotidienne. Mais le Rabouilleur vous le répète : méfiez-vous des grands-mères ! Elles ont souvent raison, à 90%, car les grands-mères occupent leurs loisirs à colporter des potins et des ragots, et surtout à s’échanger des recettes de remèdes empiriques, plus ou moins efficaces, tout en buvant des tisanes :

Mais elles se trompent une fois sur dix, et il ne faut jamais hésiter à leur enfoncer le nez dans leurs erreurs, pour leur propre bien, en disant :
tu remercieras ton petit-fils plus tard, grand-mère ! Si Dieu te prête vie.
Donc, il restera toujours 10% de cas non résolus qui relèvent d’un vrai professionnel de santé, avec un niveau d’études à Bac+8 et dix ans d’expérience professionnelle.
Ensuite, il ne faut pas croire qu’un professionnel, même chevronné, va résoudre tous les problèmes. Il y aura toujours des problèmes sans solution connue, autre que symptomatique, mettons 5% des patientes pour donner un ordre de grandeur.
Ces 5% de patientes non guéries se retrouvent sur les forums Internet. Mais il faut en avoir conscience : ce n’est pas un échantillon représentatif, mais seulement 5% de 10% de la population concernée, soit 5 pour 1000. Par construction, les personnes guéries passent à autre chose et n’ont plus de motivations pour fréquenter ce genre de site, qui sont des miroirs déformants de la réalité. Ces forums Internet, peuplés par des désespérées, sont aussi des terrains de chasse fréquentés par des charlatans, vendeurs d’huile de serpent ou enseignantes de yoga tantrique, qui y trouvent des proies en situation de faiblesse. En outre, le gérant du forum vendra vos coordonnées à Big Pharma, car c’est le seul moyen de rentabiliser son site gratuit. Ensuite, Big Pharma vous bombardera avec des réclames pour des pilules ou potions prétendument aphrodisiaques. Les forums Internet sont de mauvais lieux, qu’il faut fuir !
Une fois que Gisquette Michu a décidé de consulter le Docteur House, un professionnel de santé recommandé par ses copines pour les troubles de la jouissance, elle va faire connaissance avec la personnalité problématique de ce suppôt d’Hippocrate, instance d’un cas général : les médecins compétents sont grincheux et sarcastiques.
Mais elle ne doit pas se frapper pour autant et en faire une affaire personnelle, car la grinchitude du Docteur House est multidirectionnelle. Il est grincheux avec ses patients, ses infirmières (invisibles), ses confrères, la directrice de l’hosto, et surtout ses apprentis, sur lesquels il passe ses nerfs, pour augmenter leur résilience. Le Docteur House exerce ses talents dans un nouveau type d’hôpital, inventé par les Yankees : l’hôpital sans infirmières, en admiration béate devant le grand patron, omniscient et omnipotent (big boss en globish). Plus c’est gros, plus ça passe ! Une fois de plus, la Vérité se lit en creux ! Dans ce nouvel hôpital d’un genre très particulier, la figure virile et créative du grand patron s’oppose dialectiquement avec la figure féminine, insatisfaite, geignarde, routinière et bureaucratique de la directrice de l’hosto, matriarche parfaitement inefficace et en mal d’enfant, icone de la stérilité physique et mentale.
Il faut connaitre la cause de la grinchitude du Docteur House : son rêve de jeunesse était de faire pianiste dans le bordel de madame Circé, la magicienne du sexe et reine de la nuit, régnant sur un troupeau de porcs, qu’elle ne balance qu’aux flics, à la DRM, à la CIA, au Maussade et au GRU, mais pas sur les réseaux sociaux, sinon cela signerait l’arrêt de mort de son bizness. Ah ah ah ! Grégoire House a dû faire médecine, victime d’un chantage pécuniaire, primitif mais efficace, de son père Abraham, un dangereux illuminé : si tu veux devenir un saltimbanque, je te coupe les vivres. Donc, au lieu de jouer de la musique légère au milieu des filles de joie, il se retrouve à traiter des pathologies lourdes dans l’ambiance pesante d’un hôpital ! En plus, comme il est très compétent, tous les médecins de ville lui envoient leurs cas tordus.
Sang et tripes ! Mortes couilles ! Caramba ! Sapristi ! La vie est vraiment mal faite !
Un des maitres du Rabouilleur lui a dit en anglais dans le texte :
If you hate your job, you will not be happy
Si vous détestez votre travail, vous ne serez pas heureux.
Le Rabouilleur déteste le travail de guérisseur, que le grand complot des autres sorciers lui a assigné sans lui demander son avis, en l’empoisonnant, physiquement et psychiquement, en lui infligeant un parcours initiatique où il a échappé huit fois à la mort, puis en l’enfermant dans une colonie pénitentiaire berrichonne peuplée de psychopathes toxiques. Donc le Grand Magicien pratique une stratégie passive-agressive contre la clique maudite des petits sorciers et ses auxiliaires, des putes à gros seins déglinguées et incestueuses, avec bien du plaisir, et assez de succès ….

Plaisantin