Psychofoutaises magazine est une publication mensuelle fondée par un gommeux issu d’une longue lignée de scribouillards, tous sociaux-démocrates, tous atlantistes, donc tous moralement suspects, pour rester poli et politiquement correct, tous doués pour la parlotte, et tous moins que sous-doués pour les travaux pratiques. Un membre très représentatif de cette grande tribu était un Diafoirus psychiatre qui se vantait dans un livre de guérir le cancer avec de la salade de tomates, sortant sans aucun scrupule de son petit domaine de petite compétence. Avec un succès thérapeutique plus que mitigé, comme le lecteur ou la lectrice l’admettra aisément. La terre ne ment pas, la génétique non plus. Au moins depuis le moine tout à fait catholique Grégoire Mendel (1822-1884), religieux, et, en même temps scientifique.
Le Rabouilleur avait soumis un projet d’article à Psychofoutaises magazine sur le thème du totem, vaste sujet abordé sans aucun tabou, et sans faire de quartiers, comme d’habitude.
Article refusé par la rédactrice en chef, la poudrée et célèbre Perla Pimpin, avec une parfaite mauvaise foi, malgré le tarif très honnête et très raisonnable demandé par le Rabouilleur de seulement 2.718.281 fifrelins, bien inférieur au tarif des diarrhées verbales d’Alain Finkelshit et plus encore d’un publi-reportage de Jean-Paul Sheitana, ou d’un tissu de poncifs du psychiatre André Chrysostome, suppôt d’Hippocrate célèbre pour être en même temps parfaitement bien-veillant et totalement endormi, le grand spécialiste Français, voire européen, du sommeil paradoxal.
Donc cet article est disponible ici et maintenant, hic et nunc, en libre accès totalement gratuit sur ce site bien famé.
Totem
Les psychologues, recyclant une très vieille tradition chamanique, aiment bien attribuer un animal totémique à chacune de leurs pratiques, ou plutôt victimes.
Les scouts font la même chose en affublant leurs membres d’un totem.
Pour l’hérétique de la RPR Michel Rocard, ce fut hamster érudit.
Blaireau bavard eut été plus adéquat.
Le Rabouilleur a rencontré un psychologue Breton dans un séminaire de la Force (de Vente), et ce psychologue lui attribua le totem de caméléon, animal feignant, furtif et fourbe, doté d’un grande langue, et expert en camouflage.
Le Rabouilleur ne trouva pas le totem bien vendeur.
En proie au doute méthodique de René Descartes, il décida d’obtenir une confirmation du diagnostic du psychologue Breton auprès d’une voyante Berrichonne de Mehun-sur-Yèvre (Cher), qui pratiquait la divination dans le pastis Marseillais.
Tel Ulysse aux mille ruses descendant aux Enfers pour consulter Tirésias, le Rabouilleur prit rendez-vous avec la devineresse, et mit le cap sur Mehun-sur-Yèvre, patelin paumé du Berry profond, et par ailleurs détestable nid de frelons massoniks, à commencer par le maire de ce bourg malsain. L’antre de la voyante avait tout pour rebuter l’homme de goût : c’était une médiocre bicoque cachée au fond d’une allée et pourvue d’un jardin très mal entretenu. Le jardin de la bicoque possédait également une sortie de secours par l’arrière vers une ruelle de dégagement, pour le cas assez fréquent où des clients justement mécontents venaient pour régler leurs comptes, suite à une mauvaise prestation de la voyante. Inconsciente, mais pas trop ! Telle était en effet la devise de cette voyante. Dans cette bicoque, se trouvait un canapé noir et très fatigué, sur lequel trônait la voyante, cernée par des chats, pendant qu’un hamster stupide et obèse s’empiffrait de graines dans une cage. Affichée sur le mur derrière le trône de la voyante, une grande photographie interpellait son consultant. C’était un portrait en clair-obscur d’une comédienne de télévision, la Yankee Sarah Michelle Gellar, interprète de la stupide, inculte, vulgaire, fashion-victime et borderline Buffy tueuse de vampires, et cet affichage trahissait un détestable penchant pour l’action violente et irréfléchie, ainsi qu’une aliénation culturelle subliminale et insidieuse. Un hibou empaillé et poussiéreux, censé incarner la clairvoyance, nichait sur un vieux magnétoscope à la norme Betamax, fameux fiasco commercial. Des crapauds étaient accrochés sur les murs décorés de vert et de violet, crapauds sans doute destinés à d’infectes préparations bassement empiriques. Deux rangées de bocaux en verre, remplis de champignons séchés, luminescents et très suspects, garnissaient le dessus d’un buffet Ragnarök de chez Ikea©, meuble d’une noirceur et d’une saleté repoussantes, et négation de l’art de vivre. Pour apporter une dernière touche à la décoration, une étagère exhibait un compas et une équerre, signes évidents d’appartenance à la mafia décadente, tentaculaire et affairiste des francs maçons.
Moyennant soixante euros payables d’avance et seulement en liquide, et non remboursés par la sécurité sociale, la Pythie Berrichonne, pourvue d’une bouteille d’un litre de Ricard©, se mit en condition de clairvoyance. Les six premiers pastis ne donnèrent aucune vision à l’oracle. Mais la magie opéra avec le septième pastis, et la Pythie Berrichonne fut agitée de convulsions. Son visage aux lèvres minces et cruelles, déjà disgracieux au repos, se déforma dans cet état excité en un masque hideux et effrayant de camionneuse agressive, comme dans les épouvantables fictions télévisuelles et misogynes des Yankees sur les reines maudites de la route, à commencer par la très shakespearienne Lady Mack Truck. Grâce à cette transe, la voyante extralucide put lire dans l’eau trouble le véritable totem du Rabouilleur :
Je distingue nettement un très bel animal au pelage jaune dans cette anisette opalescente.
En vérité, ce psychologue a commis un faux positif sur votre test de totem, ce qui ne m’étonne pas, car celà arrive trop souvent avec ces incapables de Bretons, qui font un tort considérable à notre honorable profession de psychothérapeute. En plus, ces Armoricains, tous alcooliques, sont foncièrement malhonnêtes comme Victor Hugo, fils maudit d’une Bretonne positivement tarée. Les chiennes ne font pas des chats, cher Monsieur. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les Bretonnes ne sont que des morues, tout juste bonnes à sucer des bites dans les bars de Brest ou à la gare du Montparnasse, et en plus pour pas cher. Leur génome est si défectueux que je vous les déconseille absolument comme mère porteuse pour une GPA (gestation pour autrui).
Enfin bref ! Trêve de plaisanteries ! Laissons les Bretons dans leur néant ! Revenons à l’essentiel et à nos moutons ! Maintenant, je vois très clairement dans ce septième pastis que votre véritable totem est le Marsupilami, un animal également bien furtif et camouflé, mais beaucoup plus dynamique et rebondissant !
Le Rabouilleur remercia la Pythie Berrichonne en ces termes :
Ah ! Comme c’est beau la Science !
Vraiment, je ne regrette pas mes soixante euros.
Post-scriptum du 28 janvier 2023
Service après-vente et retour d’expérience.
Le Rabouilleur parle dans ce billet des lèvres minces et cruelles de la Pythie Berrichonne, lèvres buccales bien sûr.
Abracadabra ! Action et réaction ! Le Rabouilleur agit, et les petites marchandes du temple de Vénus réagissent. Réagir reste bien leur seule ressource, leur créativité étant nulle et non avenue. Cette grande prostituée de madame Figaro publie ce jour un article sur les méthodes empiriques et louches des Diafoirus et Diafoireuses pour obtenir des lèvres pulpeuses. Cet article n’est rien d’autre que de la publicité déguisée et très mal maquillée, le comble du mauvais goût pour une escorte-girl, qui a troqué son prénom très commun de Sylvie contre celui plus précieux et ridicule d’Anne-Gaëlle. Bonjour et adieu à la déontologie !
Rien n’arrête la marchandisation de la séduction, à part le budget de la séductrice, tout sauf illimité, Dieu soit loué !
Quand on voit le résultat sur Emmanuelle Béart, place au doute méthodique !
Et dans le doute, abstiens-toi !