
Le théorème fondamental de la Pâtisserie
Le Rabouilleur s’honore d’avoir énoncé le théorème fondamental de la Pâtisserie, une grande découverte de la psychologie positive, au même titre que le principe de Brandolini.
Voici son énoncé :
Pour faire un bon gâteau, il faut
1/ une bonne recette
2/ de bons ingrédients
3/ un bon pâtissier, ou une bonne pâtissière. Respectons la parité !
Ce théorème énonce des conditions nécessaires, mais non suffisantes.
En effet, la pâtisserie est un Art, et non une Science, car il y a trop de variables dans la confection d’un gâteau ou d’un entremets.
Donc, même en réunissant les trois conditions requises, le meilleur pâtissier du Monde n’est pas à l’abri d’un ratage.
Ce théorème possède le grand mérite de mettre en valeur le facteur humain, dans la condition n°3. En effet, il ne suffit pas d’appliquer mécaniquement des recettes, si on ne posséde pas un certain savoir-faire personnel, résultat de multiples expériences, réussies et ratées. Paradoxalement, une expérience ratée peut conduire à une brillante innovation, comme pour la tarte aux pommes renversée des soeurs Tatin de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher). Et si les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils, les mauvais patissiers feront toujours de mauvais gateaux.
La découverte de ce théorème fondamental provient d’une lutte sans merci entre le Rabouilleur et une de ses trois grands-mères, particulièrement retorse et coriace, lutte gagnée avec bonheur, par ruse et sans forcer par le Rabouilleur, immunisé contre l’infecte moraline et les châtiments corporels, soit les deux poisons, psychique et physique du caducée d’Hermès. Cette vieille et malfaisante sorcière, enseignante retraitée, exerçait un chantage puéril, primitif et inefficace sur le Rabouilleur, pourvu d’un esprit fort dans une chair forte :
Si tu ne m’obéis pas, je t’enfermerai dans le Cabinet Noir.
Et alors ?
Dans le Cabinet Noir, hors de ta néfaste influence, je pourrais réfléchir tranquillement à ma guise, et SUREMENT pas pour écrire un testament filozofik qui pourrait tomber en de mauvaises mains. Donc, conséquence logique, je n’ai NULLE intention de rejoindre le complot satanique des francs-maçons dont tu es juste une marionnette toxique !
Le Cabinet Noir, c’est l’autre nom de ma tour d’ivoire ! Le Noir devient le Blanc ! Subversion totale !

La tour d’ivoire de Galilée
Cette veuve très malveillante ne connaissait qu’une seule recette de pâtisserie : le gâteau manqué.
Le gâteau manqué, comme son nom l’indique bien, est une sorte d’étouffe-chrétien.
Mais ne soyons pas sectaire : il peut aussi étouffer un islamiste, un marxiste, un woke, un trotskiste, un nihiliste, une païenne d’Amiens, détraquée sexuelle et corruptrice notoire de mineur, ou mieux encore, un franc-maçon athée, pervers narcissique et camé à la cocaïne jusqu’aux yeux !
Le jeune Rabouilleur, affamé par la sorcière après un séjour prolongé dans le Cabinet Noir, se retrouvait contraint et forcé d’ingurgiter cette infamie pâtissière, sous ce fallacieux argument, aussi biaisé qu’un livre de Simone de Beauvoir : ce gâteau manqué ne peut être que bon, puisqu’il ne contient que des bonnes choses. Erreur logique et sensible manifeste, autant pratique que théorique, d’où naquit l’intuition du théorème fondamental. Ce théorème n’est d’ailleurs qu’une instance d’une vérité plus générale : le Tout n’est pas seulement la réunion des Parties, vérité déjà formulée par les mathématiciens Français Henri Poincaré, pour la topologie, et René Thom, pour la biologie moléculaire.
Le seul antidote connu par le Rabouilleur au gâteau manqué consiste dans la crème Anglaise, qui permet de faire passer la pilule.
Que le diable emporte les Anglais, sauf Shakespeare, Isaac Newton et l’inventeur inconnu de la crème Anglaise !
Buvons un coup, buvons en deux
À la santé des amoureux
À la santé du Roi de France
Et merde pour le Roi d’Angleterre !
Bibliographie
La Bible de la patisserie Française a été écrite par une célèbre prophétesse du XXe siècle Ginette Mathiot.
Ouvrage publié dans le livre de poche sous le titre d’origine de :
La patisserie pour tous.
J’épargnerais bien aussi Henry Cavendish…..